« Il est hors de question de laisser passer de tels propos », pestait d’ailleurs le président du club chaumontais Bruno Soirfeck après avoir pris connaissance des messages reçus par son joueur, le traitant de « corrompu », et y ajoutant une menace sur sa famille. « On connaît les travers des réseaux sociaux, mais quand certains abrutis, sous couvert d’anonymat, distillent des propos gratuits, lâches, violents et surtout illégaux, on se doit de réagir. »
Dans un premier temps, le club a évidemment effectué une signalisation sur le réseau social concerné, et doit porter plainte. « On a évidemment conseillé également à notre joueur de porter également plainte à titre personnel. Sûr que cela a affecté Raphaël que l’on soutient fortement. On ira jusqu’au bout de la démarche, afin de dénoncer cette violence gratuite, malheureusement trop souvent observée dans les milieux sportifs. »
[size=44]« Je ne peux pas laisser passer ça ! »[/size]
Une forte mobilisation s’est évidemment rapidement formée pour soutenir le joueur cévébiste face à l’inacceptable, sur les réseaux sociaux, mais également sous forme de messages directement adressés à Raphaël Corre et à sa famille.
Pas forcément idéal non plus pour le capitaine de l’équipe pour aborder la suite de la compétition, lui qui, juste après le revers nazairien, livrait à notre quotidien sa déception sur les résultats actuels du CVB 52 et son souhait de tout faire pour revenir à des résultats plus en accord avec les ambitions du club (lire notre édition du 15 janvier). Des propos traduisant son désarroi actuel sur le plan sportif et dont on ne peut douter de la sincérité.
« Etre dénigré ou insulté sur les réseaux sociaux, c’est malheureusement notre lot quotidien, et je n’y prête pas attention », explique honnêtement le capitaine cévébiste. « Mais qu’un individu aille chercher, sur mon profil personnel, une photo de moi avec mon fils dans les bras pour lui souhaiter sa mort, sur le coup, je l’avoue, cela m’a mis hors de moi ! Malheureusement, aujourd’hui sur les réseaux, on trouve tout et n’importe quoi. »
Raphaël Corre a d’ailleurs confirmé sa volonté de porter plainte. « Je ne peux pas laisser passer ça. J’ai envie de faire un exemple afin de démontrer qu’on ne peut pas tout se permettre par écrit derrière un ordinateur. » Se voulant également rassurant : « je vais bien et ma famille également, mais cela ne doit pas nous empêcher d’aller au bout de la procédure. »
« Il ne s’agit pas d’un supporter de Chaumont ! », conclut-il. Et certainement que les vrais fidèles de Palestra, eux, sauront lui montrer un tout autre soutien, dès samedi 21 janvier, lors de la réception de Toulouse pour le compte de la 17e journée de Ligue A.
Laurent Génin