[Ligue A] 8ème journée

Match C.V.B./Nantes...  Certainement le match le moins passionnant que j'aie pu voir à Jean Masson en L.A. avec un C.V.B./G.F.C.A. en C.D.F. (2015/16) ; Prandi a tout essayé en vain, assez dépité, ruminant devant la feuille de stats, essayant rapidement des rotations qui s'avérèrent cata sauf celle de Repak.

Geiler pas sur le terrain, l'affaire s'annonçait mal au retour de St Pétersbourg après un match de dingues 4 jours au préalable ou clairement Prandi avait joué sur la dédramatisation (comme l'an passé à Belchatow)... le coup du match où il n'y a rien à perdre, surtout pas l'honneur. Ben Tara en fer de lance, opportunément et judicieusement relancé à Montpellier après des entrées "casse-pipe" en L.A. ; il fallait de la hauteur face aux armoires à glace russes et là il montra très rapidement que sans la pression et avec l'expérience acquise l'an passé il était bien le n°1 sur le poste (... oui je sais il y a les inconditionnels de Winkelmuller qui ont d'autres certitudes ici !) pour peu par contre qu'on lui accorde du temps de jeu et qu'il soit servi par un Repak propre à la distribution, variant allègrement les courtes au centre et étirant sur les ailes, faisant globalement confiance en ses A/R. Il termine sur les talons de Grozer toutes stats confondues et si ça c'est pas un test.../passons.

Samedi donc, dès l'échauffement et les premiers échanges, on sent que cela ne sera pas la même "limonade"/(ce n'est pas de moi ) ça ne pétille pas, Saeta multipliant les approximations avec pour point de départ une 1ère main smatchée dans le filet : 1-6 en très peu de temps et l'impression que tous contacts avec le ballon révèlent un manque d'assurance en réception ou au service (quelle connerie ce que l'on impose particulièrement à nos volleyeurs en France par rapport au contexte européen !). Bref pas une vraie explication au manque de réaction global face à une équipe de Nantes qui a enfin trouvé un passeur clairvoyant, servant très bien et un pointu qui ajuste avec régularité, avec variations d'angles d'attaque notre bloc sans se montrer pour autant surpuissant (... loin de Grozer par ex.) et qui tire son équipe vers le haut dans le jeu offensif, Sparidans étant à nouveau excellent en récep et en défense, décourageant des chaumontais vendangeant des balles de contres et des services aux plus mauvais moments. Fernandez erre comme un fantôme, totalement oublié par Saeta et seul Averill ayant le mérite de convertir en points qq passes casquettes, au métier, par des "bidouilles". S'installe alors un match où le soucis nantais de jouer propre en relevant pas mal d'attaques pas assez appuyées, en variant sur toute la largeur du filet (précieux Tuitoga !!) et avec un Noda malin, très actif tout au long du match et tjs bien placé en défense ou en contre fait nettement baisser la tête aux CVBistes. Au service, ils assurent avec une seule faute dans le 1er set /... contre 5 à Chaumont et bientôt il ne fait plus de doute que les qq beaux gestes improvisés ne pourront longtemps cacher les difficultés du jour liées en partie aux fatigues accumulées mais surtout au manque total de clairvoyance à la distribution. 8-16 puis 15-21, les nantais sont en pleine confiance et déroulent un jeu limpide mais sans la petite touche de folie que l'on rencontre face à des adversaires qui se battent sur tous les ballons. Pas un seul bloc chaumontais dans ce set cauchemardesque... Le jour et la nuit après le savoir faire montré dans cet exercice où le C.V.B. a fait forte impression en Russie. A n'y rien comprendre !! Prandi secoue les bras, cherche à combler aux T.M. les grossières erreurs de placements, rien n'y a fait.

Le 2ème set ressemble à s'y méprendre dans un large 1er temps au premier le C.V.B. brouillon courant après un lièvre nantais qui se joue de ces qq velléités. Winkelmuller fait un passage éclair, sortant une attaque fulgurante/grande diagonale mais vendange aussitôt une attaque en 1 contre 0. Prandi de suite le rappelle sur le banc et le toise d'un regard incrédule ; seule la rentrée de Repak remet le navire à flot pour une remontada assez facile (8 fautes au service du N.R.M.V./bigre que se passe t'il dans leurs têtes ?) qui laisse espérer un final plus haletant avec enfin qq rallyes intéressants, un jeu  plus cohérent, 4 aces et 3 blocs dont 2 superbes en 1 contre 1 de Ben Tara et Avarill. Le C.V.B. obtient une première balle de set pour un éventuel tournant du match et une reprise de confiance. Là Patak y va de sa grosse bourde gâchant ce qui semblait à tous immanquable sur une relance qui s'apparente à une offrande. La messe est dite et le moral qui en a pris un sérieux coup permet à Nantes d'achever notre équipe en délicatesse dans tous les secteurs 29-27.

Rêver d'une xème victoire en 5 sets relève alors de la science fiction. Nantes appuie où ça fait mal même si Henry (perso, guère vu les progrès décrits dans d'autres rencontres) ne fait que trop peu valoir son gabarit et se montre souvent lent dans ses déplacements ; Scheerhoorn aussi n'est pas la meilleure pioche à priori pour l'instant en réception ; certes en attaque il se montre adroit sur des petites diag. en particulier. Nantes qui fait la course une nouvelle fois en tête dans ce dernier set claquant en effet 5 aces bienvenus pour répondre aux assauts trop désordonnés du C.V.B. qui enfin donne tout en attaque. A 17/23, il me semble, Averill au courage et au métier sort une série de services appuyés et variés mais ne peut à lui seul remettre le "navire à flot". Le match s'achève logiquement sur une très belle victoire nantaise. Pas sûr pour autant que le T.V.B. face preuve d'une telle largesse le prochain match... Le banc nantais guère impressionnant .

Chaumont a à peu près fait tout pour lui faciliter la tâche avec en particulier un Blair plus parleur que concentré et très peu influant dans le jeu défensif/souvent à contre-temps, un Atanasov à bout de force, un Patak sur courant très alternatif et, (déjà dit...) un Saeta peu inspiré et manquant de physique. West tout sauf une option crédible comme sur certains matches, quand il perd toute confiance, même au service.

Le match en retard contre Sète peut s'avérer en fonction des circonstances présentes un vrai piège. Croisons les doigts !