[Divers] Pascal Foussard et sa succession

Messages : 609 Date d'inscription : 28/09/2013

Il s’est lui même tiré une balle (réelle) dans le pied.

Messages : 10 Date d'inscription : 21/04/2024

milo2007 a écrit:: Il s’est lui même tiré une balle (réelle) dans le pied.

Milo2007 !! un débat de fond du Trou (de Balle bien sur). Bonne retraite à Pascal Foussard qui doit se marrer à lire les haineux d'une rubrique tendance réseaux sociaux. Pascal Foussard n'a fait qu'exprimer ce que pense beaucoup de tourangeaux sur la gestion de la ville de Tours concernant Le Sport et La Culture, la priorité de la ville se concentrant sur la création de voiries pour les vélos pour le reste c'est un désastre. Quand au Tours FC en National 3 il passe cette semaine au tribunal pour prononcer sa Liquidation !

Messages : 142 Date d'inscription : 02/04/2012

Il y a pas de pb sur l'expertise de P Foussard.
Je précise qu'il n'y a aucune obligation pour les collectivités territoriales de financer le sport pro.
Ne jamais l'oublier. Après tributaire des choix politiques des élus

Messages : 10 Date d'inscription : 21/04/2024

michmuch35 a écrit:: Il y a pas de pb sur l'expertise de P Foussard.
Je précise qu'il n'y a aucune obligation pour les collectivités territoriales de financer le sport pro.
Ne jamais l'oublier. Après tributaire des choix politiques des élus

Quand les choses sont claires, contractualisées, faisant l'objet d'un projet de développement commun en terme d'image, d'un projet de citoyenneté qui implique l'ensemble des collectivités et des partenaires sociaux et économiques ce n'est ni une obligation ni un du, mais un partenariat gagnant gagnant ! encore faut il que les interlocuteurs politiques aient eux même un projet cohérent. Ne jamais oublier qu'une section Pro est issu d'un secteur amateur qu'il produit de l'activité économique. Le secteur Culturel est aussi composé en majorité de Professionnels et ils font l'objet de financement public avec des contrats d'objectifs et cela semble poser moins de problèmes que le financement du secteur Sportif avec pourtant beaucoup de similitudes.

Messages : 84 Date d'inscription : 19/06/2021

JoJo52 a écrit:: Ils étaient bien auparavant les rapports DNACG, en tout cas beaucoup plus détaillés...

Sur le rapport 2015, Tours avait 1.18M€ de subventions publiques avec Cannes et Paris un peu au dessus.
Ensuite entre ceux de 2016 à 2018, 1.05M€ et il se classait régulièrement entre la 2de et 4e place dans ce domaine.
C'est depuis le rapport 2019 (5e) que cela a commencé a bien chuter avec 839 K€ et depuis Tours se place en milieu de tableau dans ce domaine. Rapport 2020, 880 K€ et en 2021; 740 K€.

En ce qui concerne les partenariats privés, c'est "énorme" par rapport aux autres clubs, mais c'est relativement stable entre 2015 (1.369M€) et 2021 (1.358M€) avec toutefois des variations entre temps que cela soit à la baisse (1.2M€ certaines saisons) ou à la hausse (1.446M€ sur le rapport 2020).

Milo tu es gonflé, tu remercies Jojo de confirmer tes dires, mais tu pourras lire ci dessus que ce n'est pas vrai.
La Mairie Pastèques, qui a refusé le naming Mac Do, est arrivée en 2020, et la Metropole n'a pas compensé le manque à gagner, sinon le TVB dépasserait aujourd'hui les 3 millions d'€ de budget annuel...

Messages : 177 Date d'inscription : 10/10/2018

Bonjour tout le monde, un abonné à la NR pourrait-il partager l'abécédaire de PF paru hier ? Merci

Messages : 1185 Date d'inscription : 04/05/2015

Fab.69.37 a écrit:: Bonjour tout le monde, un abonné à la NR pourrait-il partager l'abécédaire de PF paru hier ? Merci

voici le lien - www.lanouvellerepublique.fr/tours/l-abecedaire-de-pascal-foussard-d-alekno-a-iraklis

Messages : 155 Date d'inscription : 24/03/2024

On ne voit que le A... Sad

Messages : 1185 Date d'inscription : 04/05/2015

zorro a écrit:: On ne voit que le A...

Chez moi ca marche

Messages : 155 Date d'inscription : 24/03/2024

Tu es abonné? Je vais essayer de chez moi ce soir.

Messages : 177 Date d'inscription : 10/10/2018

gaillard53 a écrit:

zorro a écrit:: On ne voit que le A...

Chez moi ca marche

Tu es abonné ? Même constat chez moi que pour Zorro

Messages : 1185 Date d'inscription : 04/05/2015

Fab.69.37 a écrit:

gaillard53 a écrit:

zorro a écrit:: On ne voit que le A...

Chez moi ca marche

Tu es abonné ? Même constat chez moi que pour Zorro

Je suis abonné. La presse verrouille tout actuellement

Messages : 155 Date d'inscription : 24/03/2024

Ouf...

Messages : 2 Date d'inscription : 02/05/2024

A comme Alekno

« C’est avec lui que le club a pris le virage du haut niveau, qu’il a commencé à jouer des titres. On a fait à ce moment-là les deux premières finales de Coupe de France (en 2000 et 2001), on a gagné notre première coupe (2003), notre premier titre de champion de France (2004). On a aussi commencé nos campagnes européennes. J’ai toujours eu une bonne relation avec lui quand j’étais joueur. Il avait joué en Bulgarie, en Russie, en Italie. Il avait déjà cette multiculture, chose à l’époque qu’on n’avait pas. Le TVB avait du mal à trouver un entraîneur qui stabilise. C’était l’occasion rêvée de le faire et ça a fonctionné. »

B comme Berthelot

« Je l’ai eu comme président quand j’étais joueur et entraîneur. C’était quelqu’un de passionné. Il vivait les matchs comme il pouvait les jouer. Il a fait basculer le club vers le professionnalisme. Il a aussi été à la création de la Ligue nationale.
De tous les présidents, j’ai eu deux profils. Quand j’ai joué, j’ai eu le docteur Monière. C’était vraiment un grand monsieur, un homme délicieux. Il ne connaissait pas du tout le volley de haut niveau, mais il s’est consacré corps et homme à ce club très longtemps. Et c’est lui qui a été au départ de tout. Il est allé chercher en Pologne le premier professionnel. Et après, comme entraîneur puis manageur, j’ai eu Berthelot donc, mais aussi Chevalier, Bouyer, Bouget, de grands présidents. Les deux derniers venaient du monde entrepreneurial et ils m’ont apporté dans l’aspect méthode et RH. Ils m’ont fait grandir très vite. »

C comme Coupes… de France et CEV

« La première Coupe de France qu’on gagne (en 2003), elle marque parce que c’est la première coupe et qu’on ne s’attend pas à la gagner. On joue Paris en demie, qui était l’ogre de l’époque, et Poitiers en finale. Le premier titre reste un moment particulier parce que tu as l’impression de toucher quelque chose du doigt que tu ne pensais pas réalisable. Et puis, ça lance tout derrière.

De comme De Kergret

« C’est le premier grand passeur qu’on a eu. C’est avec lui qu’a commencé la tradition des passeurs au club. Je me suis dit à un moment donné, dans le recrutement, que l’on ne pouvait pas ne pas concevoir une grande équipe sans grand passeur, techniquement, tactiquement et dans le leadership. Avec un passeur leader, tu vas plus loin. Loïc adorait les matchs de play-offs, il avait le goût du sang. C’était un fin tacticien. En fait, il est comme les passeurs de maintenant, c’est-à-dire physique, technique. Il avait quasiment dix ans d’avance dans sa conception du jeu et dans tout. »

E comme Earvin Ngapeth

« Earvin, quand il a signé au TVB, je ne le connaissais pas ! Eric Ngapeth, qui avait signé chez nous en tant qu’entraîneur, me demande si son fils, qui avait été exclu du Centre national, pouvait venir avec lui. J’avais un peu entendu parler de lui, je dis oui avec plaisir. Et quand tu vois le phénomène arriver, tu te dis heureusement qu’on l’a pris ! Il a commencé à 17 ans et demi, il a fallu une dérogation. J’ai retrouvé ensuite Earvin en équipe de France en 2013 et on ne s’est plus quittés !
C’est un garçon attachant, j’aime bien ce type d’hommes. Avec ses défauts, ses qualités mais il ne calcule jamais. Il est entier, il donne tout. Les gens comme ça, il faut aussi donner, si on veut qu’ils donnent beaucoup. Il est atypique, il ne fait pas 2,05 m, il n’a pas 2 m de détente mais, pour moi, il fait partie des trois ou quatre meilleurs joueurs du monde. Et puis, il a une particularité : il a inventé des gestes, un style de jeu et ça, c’est tellement rare… »

F comme football

« J’ai joué un peu au foot, à l’Arago Orléans, un club de quartier. J’ai joué six mois parce que mon père voulait que joue mais ça ne me passionnait pas beaucoup. Après, j’ai joué au hand, ça me plaisait pas mal. Et puis un jour, alors que j’étais cadet, ils m’ont surclassé senior et m’ont mis dans les buts. J’ai fait un match, je me suis dit que j’allais me faire massacrer… Et après, je suis arrivé au volley par hasard, via le collège, et cela m’a plu. Le coup classique.
Je m’intéresse encore aujourd’hui au foot, mais ce qui m’intéresse, plus que le sport, c’est ce que les gens en font. Parfois je me demande, s’il y avait autant d’argent dans le volley, si on serait pareil ? Je pense que oui parce que l’argent, cela change tout. »

G comme Grenon

« Grenon, c’est un peu ma maison. J’y suis arrivé, j’avais 20 ans, un soir de septembre, je ne connaissais personne. Grenon, il est un peu comme moi, il est vieillissant et ce serait bien qu’il ait un lifting. Cela a toujours été un serpent de mer de la ville ça, mais c’est un outil magnifique : il est beau, c’est un dôme, il est en plein centre-ville. C’est une des plus belles salles pour jouer au volley en France, elle est énormément connue et reconnue en Europe, les gens adorent jouer dans cette salle dès qu’elle est pleine. Elle mérite un peu de relooking, mais il faut garder l’âme parce qu’il y a une âme. »

H comme humain

« Il n’y a pas de résultat sans s’intéresser aux gens, sans essayer de créer un groupe, une alchimie. Après, je suis quelqu’un qui dit non et qui fait des choix. Cela peut plaire ou déplaire mais, comme je l’ai souvent dit, mon métier, ce n’est pas d’être gentil mais d’être performant. Alors des fois, ça crée des chocs au niveau relations humaines. Mais j’ai de multiples joueurs avec qui j’ai gardé contact sur le temps long. Il y a des gens avec qui j’ai clashé, et puis on s’est reparlé, parce que les gens évoluent, comprennent et moi aussi.
L’aventure humaine, chaque saison, est différente. C’est un puzzle qu’il faut construire avec des cultures, des religions, plein de choses différentes et au volley, on a beaucoup de nationalités différentes. Et c’est ça qui est très intéressant. J’aime bien ces échanges et cette progression qu’on sent au fil de l’année d’un groupe qui se crée. Une saison, c’est comme un papillon : tu crées quelque chose, il y a un cocon qui se forme et à la fin, si les couleurs du papillon sont belles, tu gagnes quelque chose. »

I comme Iraklis

« C’est un moment hors du temps : on était très bien partis dans cette Ligue des champions (2005), mais de là à la gagner contre l'Iraklis Salonique à Salonique… Il y avait, je ne sais plus, dix mille, onze mille spectateurs. Le match a été arrêté plusieurs fois sur les lancers de rouleaux de papier, de tout. Mais on avait gardé une certaine sérénité.

Messages : 155 Date d'inscription : 24/03/2024

Merci beaucoup pour les premières lettres! Smile

Messages : 177 Date d'inscription : 10/10/2018

Merci Agaris. La suite au prochain épisode

Messages : 71 Date d'inscription : 06/12/2023

Pour répondre un peu à tout le monde, je comprends les mairies qui préférents faire des pistes cyclabes et faire rayonner la culture en payant des intermittents ( français ) plutot que de subventionner 10 joueurs pros étranger qui restent dans le pays de septembre en mai sans participier à la vie locale et sans contribuer à l'économie. Quant aux financements des club de foot qui jouent en régionale quand il y a une équipe pro de volley et qui touchent les mêmes montants tu subventionnes 500 licenciés au foot contre 100 au volley ( bon je vous rejoins quand une équipe de r1 au foot touche pour l'équipe prémière autant que la section pro, c'est un peu désolant)
Mais bienvenue dans le monde du volley, personne ne connait une ville grâce à son club, c'est une trés légére publicité car vous ne passez que dans les journaux régionaux ( donc aucune utilité) et qui fait 3 lignes dans l'équipe même si vous êtes champion de France.

Donc oui, donner 1 M € pour payer 10 étrangers qui jouent 13 matchs dans l'année devant moins de 1000 personnes est un gâchis d'argent public.

Messages : 1085 Date d'inscription : 30/03/2012

Et pourtant le foot est un gouffre à pognon sans garantie de retour sur investissement. Si on prend tout le fric qui a été mis dans le foot à Tours depuis 40 ans (pour les résultats pathétiques qu'on connait), on aurait se faire de belles petites équipes de volley, hockey ou basket qui sont les sports les plus populaires en Touraine.

Messages : 135 Date d'inscription : 09/07/2015

Agaris, si tu nous lis et mettre la suite de l' abécédaire de Foussard cheers

Messages : 254 Date d'inscription : 29/11/2017

J comme Japon

« Le Japon, j’adore ce pays. Je l’ai découvert en Ligue mondiale, à Kyoto. J’adore tout ce que représente le Japon, ce pays, cette vie, ce sens du respect, de tout, cette culture ancestrale.

Pour ce qui est de l’expérience des Jeux au Japon, c’était un moment… tout seuls ! On a fait trois semaines de stage à Okinawa, on s’était dit que ça allait être super, près des îles et tout, qu’on irait à la plage etc. Eh bien Laurent Tillie, il s’est bien gouré ! (rires) On a été enfermés dans l’hôtel tout le temps ! Bon, ça nous a forgé un groupe très, très, très solidaire. Il l’était déjà, mais ça l’a renforcé. Et après, on est arrivés à ces JO et il s’est passé ce qu’il s’est passé. L’aventure humaine, elle était hors du temps parce qu’on était 22 personnes constamment ensemble.

« On gagne les JO, on arrive au self, il doit être vers un 1 h du matin, on mange notre plateau et on se dit on est champions olympiques. Oui, non ? Oui, tout seuls, dans le self. Au fur et à mesure des compétitions, tout se vide et on était là… On est allés boire une bière dans notre chambre et voilà… C’était avec les handballeurs, ça, c’était sympa aussi. C’est en arrivant en France qu’on a vraiment compris, au Trocadéro et tout. Là, tu te dis “ Waouh, waouh ! ”. Mais j’ai mis du temps à intégrer qu’on avait gagné les Jeux olympiques. Les Jeux, pour moi, c’était la télé. »

K comme Konecny

« C’est le joueur professionnel qui est resté le plus longtemps au TVB. C’était un phénomène parce que joueur de petite taille. Je fais des fiches sur les joueurs et une fois on l’avait rencontré en coupe d’Europe, il jouait à Ostrava. Et là, je vois un pointu d’1,90 m, un libero de 2,05 m, un central gaucher… Et donc, j’avais vu ce pointu qui était atypique et j’avais noté que si jamais un jour on avait un problème de pointu, cela pouvait valoir le coup d’essayer. Ensuite, je l’avais vu sur un match de qualification olympique où il avait explosé la France tout seul.

Et après, il a fait du Konecny pendant neuf ans chez nous et ça s’est terminé de façon la plus incroyable possible, avec cette finale de Coupe CEV face à Trento. C’était un joueur aussi attachant, investi. Tu ne restes pas neuf ans dans un club sans t’investir. Il a vraiment incarné le TVB pendant neuf saisons. Je ne saurais même plus dire combien de titres il a gagnés, mais c’est beaucoup. Avec lui, on n’arrêtait pas de faire des doublés, des triplés en France. »

C’était un joueur aussi attachant, investi. Tu ne restes pas neuf ans dans un club sans t’investir. Il a vraiment incarné le TVB pendant neuf saisons. Je ne saurais même plus dire combien de titres il a gagnés, mais c’est beaucoup. Avec lui, on n’arrêtait pas de faire des doublés, des triplés en France. »

L comme leader

« Pour moi, c’est usant de rester tout en haut. Je ne m’en suis pas toujours rendu compte, mais là depuis quatre, cinq ans, je peux dire que ça m’a laminé. Il faut toujours convaincre : on n’est “ que ” du volley, alors qu’on est champions olympiques et qu’on remplit des salles, qui plus est ici, à Tours. Même si ça ne plaît pas aux gens et aux collectivités, c’est une des raisons, pas la seule mais tout de même, qui fait que j’arrête : ça m’a tellement usé de toujours séduire, convaincre, malgré la réussite et ce qu’on fait connaître de la ville de Tours et de la Touraine en général. Souvent je me demande ce qu’on doit faire de plus. Je ne sais pas, je ne trouve pas. Au TVB, on répète constamment des choses qui sont très dures à faire : gagner des titres, remplir le palais des sports, faire parler de nous et on ne peut pas faire plus. »

M comme Mathieu

« Gérard Mathieu (décédé en juin 2022), c’était mon ami et cela le reste toujours. C’est toujours très dur pour moi de parler de lui. Je n’arrive pas à m’imaginer arrêter sans lui… Même quand j’étais joueur, Gérard couvrait le volley pour La Nouvelle République. On a commencé à se connaître plus tard, quand j’étais manageur. Il nous a soutenu dans l’évolution du club, plus sans doute qu’un journaliste doit le faire… Il m’a aussi appris à connaître le vin, il m’a appris plein de choses. Il m’a surtout tempéré alors que j’avais tendance à être un peu trop impétueux. À chaque match de volley, je pense à lui. »

N comme Nikolov

« C’est un garçon qui est resté trois ans ici. Il nous a éblouis de son talent, nous a fait passer à un niveau incroyable. Il était un des meilleurs pointus du monde, si ce n’est le meilleur pointu du monde à un moment. C’était déjà énorme de l’avoir trois ans. Après, il est parti au Japon, puis en Italie. Il a rayonné sur le monde et l’Europe pendant un moment. C’était un joueur intelligent, attachant, qui te faisait lever des salles, qui était capable de se mettre en transe, comme David (Konecny), pour jouer des matchs et les finir.
C’était incroyable. J’ai beaucoup d’affection, on se croise toujours et, à chaque fois, c’est un plaisir de le voir. »

O comme olympique

« Les jeux représentaient pour moi un truc inaccessible. Déjà pour se qualifier, ça a été un combat de rue, quasiment ! Cela faisait douze ans que la France n’y était plus allée, et il fallait absolument qu’on aille à Rio. Mais c’est un truc auquel tu ne penses pas parvenir et puis, une fois que tu y es, tu te dis que tu es dans le village olympique. J’ai eu la chance à Rio de faire le défilé dans le stade Maracana. Ce sont des souvenirs, des émotions incroyables. À Tokyo, on n’a rien fait bien sûr, et à Paris, on ne fera pas le défilé parce qu’on joue le lendemain… Mais bon, quand j’ai commencé ma carrière au volley, je ne pensais pas que je ferais, normalement, trois JO, certes pas en tant que joueur bien entendu, mais dans un staff. Je ne pensais pas arriver à ça.

Maintenant, il y a ces Jeux à Paris. J’avoue que si cela avait été ailleurs, je ne pense pas que j’y serais retourné. Mais jouer les JO en tant que tenant du titre dans son pays, cela n’arrive quasiment jamais. C’était une occasion incroyable, un truc un peu fou qui n’était pas prévu. »

P comme Pascale

« Ma femme. Cela a été dur pour elle, plus que pour moi, parce que moi, j’ai toujours été dans ma passion. J’ai la chance aussi qu’elle ait fait du haut niveau et qu’elle ait toujours été dans le monde du sport, qu’elle comprenne tout ça, même si elle n’accepte pas tout. Mais elle a accepté que je parte longtemps, ce qui a été dur à vivre, pour elle, pour moi aussi, pour nos enfants. La passion, par moments, m’a emporté. Avec le recul, j’ai fait peut-être des choses par passion et que la raison m’aurait interdit de faire.

Mais elle m’a toujours aidé, soutenu et même, par moments, poussé. Je pense qu’elle a vu que c’était une mes qualités de faire le travail que je fais, même si au départ, elle ne le souhaitait pas. Elle aurait préféré que je reste comme j’étais avant, je pense. Mais elle m’a toujours aidé et si elle ne l’avait pas fait, je n’aurais pas pu réussir ce que j’ai réussi.

Messages : 254 Date d'inscription : 29/11/2017

Ce métier est dur, il y a des déceptions comme quand tu perds la Coupe de France après avoir cru la gagner pendant trois minutes ou des critiques qui sont parfois dures aussi. Tout cela, elle le voit, elle entend. Et puis, ce n’est pas toujours facile d’être la femme de. Cela lui a occasionné des remarques acerbes, des jalousies… »

Q comme quille

« Qu’est-ce que je vais faire en retraite ? Eh bien, je ne sais pas ! Aujourd’hui, je ne sais pas. Je n’y pense pas, parce que j’ai été tellement plongé dans cette fin de saison où j’ai cru qu’on allait avoir du mal à passer les quarts, que j’aurais un peu soufflé à un moment donné, eh bien non (sourire) ! Et puis, le fait d’aller aux JO me fait reculer mentalement le moment d’y penser. Bon, après, je sais que ça va m’arriver de plein fouet.

Ce qui est sûr, c’est que je ne veux pas m’engager dans quelque chose qui sera contraignant. Aider par-ci, être encore proche du club par moments, aider Frantz (Granvorka, son successeur au TVB) dans le tuilage qu’on doit faire, oui. J’ai dit que j’aiderais aussi un peu le hand de Saint-Cyr, parce que ce sont des gens que j’apprécie, mais ce sera un engagement très light.

Mais bon pour l’instant, c’est très flou, je ne me projette pas du tout. Il sera temps de le faire à un moment donné. »

R comme recrutement

« J’y ai passé mes jours et mes nuits. C’est plus dur maintenant de faire des coups qu’avant, depuis qu’internet est arrivé. Avant j’allais en voiture en Lettonie, en Estonie, en Tchéquie. Je partais avec Alekno d’ailleurs, on traversait l’Europe entière pendant des jours. Il fallait être plus fin.

Pour moi, le recrutement, c’était tous les jours de toute l’année. Si tu loupes des wagons, tu loupes des joueurs. Il faut être constamment là-dedans. Mon ordinateur est allumé en permanence, avec un logiciel où j’ai quasiment tous les matchs du monde. Tous les dimanches soir, j’ai regardé des matchs ou des séquences, ou des statistiques pour ne pas perdre la vision qu’on doit avoir. Pendant longtemps, là-dessus, j’ai fait des différences parce que les autres ne le faisaient pas et puis parce qu’il n’y avait pas de manageurs dans les clubs. »

S comme staff

« Je me considère comme le responsable des staffs, ce qui ne veut pas dire décideur sur le point de vue technique et tactique, loin s’en faut, même si j’ai mon avis et je ne me gêne pas pour le donner. Mais oui, je suis responsable du staff, d’ailleurs, c’est ce que m’avait bien inculqué Yves Bouget tant avec l’équipe de France qu’avec le TVB.

J’ai ce côté exigeant qui peut être dur pour certains. Oui, je pense que je suis dur mais je suis dur avec le staff, je peux être dur avec des joueurs et je suis dur avec moi-même. À un moment donné, quand il faut agir, il faut agir et avancer. On ne peut pas être seulement dans la bienveillance, qui fait partie du management bien sûr, mais on ne peut pas n’être que là-dedans, sinon c’est le pays des Bisounours. Et le haut niveau, il n’est pas là pour ça.

Au club, j’ai composé les staffs ; en équipe de France, c’est Laurent Tillie qui l’a composé et m’a fait venir. Mais oui, j’essaie de les composer et de les orienter bien entendu parce qu’on ne peut que travailler avec des gens en qui on a confiance. Si un entraîneur ne veut pas garder quelqu’un du staff, je suis là pour suivre ce que me dit l’entraîneur, c’est clair et net. Et même si par moments, ça peut me faire passer pour le méchant, tant pis, c’est comme ça. Si un staff ne travaille pas en osmose, ça ne peut pas aller. Cela a été notre réussite en équipe de France. Il y a des gens qui sont partis, des gens qui sont revenus, mais on est restés quasiment à 70 % les mêmes. Quand quelqu’un n’est plus dans le projet, il ne faut pas qu’il reste. Ça peut paraître clivant, tranchant, mais ça fait hélas partie de mon boulot. Hélas ou pas hélas, d’ailleurs. »

T comme Tillie

« On a toujours été en osmose. Alors lui, c’est terrible, parce que je voulais le faire venir à Tours plusieurs fois comme entraîneur et je n’y suis jamais arrivé. Soit j’avais un entraîneur sous contrat, soit il était sous contrat, soit il allait chercher les enfants à l’école… Et puis il a quand même du mal à bouger de la Méditerranée, Monsieur, même s’il aime le vin local (rires)… On a peut-être réussi en équipe de France parce qu’on n’a pas travaillé en club avant ensemble.

Laurent, il est investi, surinvesti, passionné et puis je pense qu’on était très complémentaires dans ce que chacun faisait. J’ai eu un grand plaisir à travailler avec lui, et jusqu’au bout. »

U comme ubuesque

« Des situations ubuesques, j’en ai connu quelques-unes. Des personnages farfelus, des hurluberlus, aussi. J’ai croisé des gens très drôles, marrants, attachants. Ils m’ont fait rire, même si des fois il fallait que je me pince les lèvres pour garder mon sérieux parce que je ne pouvais pas faire autrement. J’ai eu Philipp Collin, j’ai eu Perry, Derouillon dernièrement qui était un très beau phénomène de la galerie que j’ai pu avoir ! J’en ai quelques-uns comme ça et j’en oublie. En équipe de France, des gens comme Maréchal aussi étaient de beaux phénomènes (sourires). »

V comme volley

« Je l’ai dans le sang. Cela m’a piqué à partir de seize ans et cela ne m’a pas quitté. Cela ne me quittera jamais d’ailleurs, parce que maintenant, je vais aller voir des matchs pour mon plaisir. Je n’aurai plus de match à me dire “ si on perd, il faudra que je calcule ce qui va se passer ou si on gagne… ” Voir un match sans calcul, je ne sais pas ce que ça fait pour l’instant. J’attends la rentrée avec impatience pour le premier match, pour apprécier la beauté du jeu et ne pas penser à ce qui va arriver.

Mes enfants ont tous fait du volley, mais tranquillement. Je ne les ai jamais poussés à quoi que ce soit. Ils en ont fait parce que ma femme en faisait, que moi j’en faisais. Ils jouaient dans le jardin, et ça leur plaît toujours. Ils adorent jouer sur la plage quand ils peuvent. »

W comme Wounembaina

« C’était un grand joueur du club, il fait partie des grands capitaines qu’on a eus aussi. On a eu une période où on a été un peu brouillés avec son départ qui a été dur ([size=18]en cours de saison 2020-2021, pour la Libye). En plus, dans une période où on était dans le dur, cela ajoutait de la dureté à la dureté. Après, on s’est [/size]recroisés, on s’est parlé et puis Nathan, dès qu’il vient sur Tours, eh bien, je vais prendre un café le matin avec lui avec plaisir.
Ça fait partie d’une vie sportive où tu peux avoir des différends. Avec certains, tu les gommes, avec d’autres non, c’est impossible. Mais des gens intelligents, on arrive à se comprendre et c’est beaucoup mieux comme ça. J’ai compris que financièrement pour lui c’était très important, il a compris que pour nous c’était dur qu’il parte, en tant que capitaine, en pleine saison. Chacun a fait des pas et a compris l’autre. À partir de là, on a avancé vers autre chose. »

X comme facteur X

« J’ai une part de chance dans ma carrière. Ma femme me dit que je suis né sous une bonne étoile, elle a peut-être raison. Mais oui, il y a une part de chance dans le haut niveau : le ballon qui prend la bande du filet et qui tombe du bon côté, le challenge vidéo qui penche du bon côté… Donc dans toute réussite sportive, il y a une part de chance. Pas que, mais il y en a une. Les Jeux olympiques, on a gagné et c’est une part de chance aussi parce qu’on est les seuls à avoir perdu trois matchs.

Bien sûr, il y a les planètes qui s’alignent avec de la compétence aussi, tout se mélange. Mais il y a bien cette part de chance qui est là, qui n’est pas dans les chiffres, pas dans les stats. Elle est dans l’humain pur et dur.

Alors oui, il en faut de la chance. J’ai eu la chance de rester là. J’ai eu la chance de croiser des gens. J’ai eu la chance d’avoir la famille que j’ai. Je me suis nourri de plein de choses et c’est ça qui a fait ma part de chance. »

Y comme yo-yo

« Le sport de haut niveau, il est fait de yo-yo comme Cannes qui descend l’année après avoir été champion de France. Cela arrive, le jeu est là, les règles sont toujours les mêmes contrairement aux acteurs. Une blessure, un mauvais recrutement changent une saison. C’est un milieu qui est constamment en mouvance. Le yo-yo, il peut être permanent. Cette année, on a fait du yo-yo.

Ce que je dis souvent, c’est qu’on a trop gagné quelque part et qu’on gagne trop dans le sens où on banalise toujours ce qu’on fait. Quand on gagne, c’est normal. Quand on perd, c’est un cataclysme, un tsunami. On se fait incendier même si on perd un set sur les réseaux sociaux. Mais j’ai appris à vivre avec, même si c’était dur au début, quand les réseaux sont arrivés. »

Z comme Zeljko

« C’est un joueur que j’ai regardé depuis très, très, très longtemps et je me suis toujours dit, quelle perte de temps il fait à jouer dans des clubs moyens… Un jour, je me suis dit qu’il fallait que je réussisse à travailler avec lui. Et puis, il y a eu un concours de circonstances et cela s’est fait. J’aurais aimé l’avoir dix ans, ou cinq ans avant. On aurait pu faire encore plus de choses. Mais c’est un garçon talentueux. Quand il est calme et posé, c’est un des meilleurs passeurs d’Europe.

Après, il a besoin de cette fougue, c’est en lui, cela fait partie de son personnage. Mais c’est un grand leader, parce que c’est aussi un joueur qui ne calcule pas. Cette année, il a joué avec une fracture de fatigue. Alors, il y a une grande part de folie par moments, mais il est fort dans l’exemplarité, et ça, c’est bien. »

Messages : 47 Date d'inscription : 06/01/2024

Je suis surpris que Pascal Foussard n’ait pas cité Hubert Henno, beaucoup de joueurs ont été cités.
Il est resté longtemps a Tours plus que la plupart des joueurs et a marqué le club en remportant la plupart de titres du TVB non ?
Il m’avait semblé que Foussard et lui étaient proches

.
Y a t’il un contentieux entre les 2 ou c’est un simple oubli?

Messages : 254 Date d'inscription : 29/11/2017

Actarus a écrit:: Je suis surpris que Pascal Foussard n’ait pas cité Hubert Henno, beaucoup de joueurs ont été cités.
Il est resté longtemps a Tours plus que la plupart des joueurs et a marqué le club en remportant la plupart de titres du TVB non ?
Il m’avait semblé que Foussard et lui étaient proches .
Y a t’il un contentieux entre les 2 ou c’est un simple oubli?

Je ne serais pas surpris qu'ils soient restés en froid après les deux saisons de H.Henno en tant qu'entraineur et des dissensions qui se sont fait jour (ce n'est qu'une supposition de ma part).

Messages : 155 Date d'inscription : 24/03/2024

Merci beaucoup pour la publication.

Messages : 47 Date d'inscription : 06/01/2024

Ceci explique cela effectivement maintenant, ça m’étonnait aussi.
Je pensais le voir à Tours lors de la finale et non d’ailleurs etrange qu’il n’y ait eu que Konecny comme ancien joueur et entraîneur !
Peut être que ce n’est pas une coïncidence.
Merci pour l’éclairage.
Comme quoi 2 ans de coach pour je ne sais combien d’années de joueurs ont eu raison d’une amitié.

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