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«On a donc décidé de ne plus s’entraîner »

Kamoulox a écrit:

Monument du volley français avec 4 coupes d’Europe et 9 titres de champion de France depuis 1998, le Paris Volley pourrait disparaître en fin de semaine. Le club, qui a accumulé des dettes auprès de l’Urssaf depuis 2003 et des retards de paiements pour la location de Charléty, doit trouver 300 000 euros d’ici vendredi, date limite pour s’inscrire en Ligue B, afin de sauver sa place dans le monde professionnel. L’international français Franck Lafitte (29 ans, 126 sélections), champion d’Europe en 2015, ne cache pas ses inquiétudes.
Que savez-vous de la situation du club ?
FRANCK LAFITTE. Michel (Rougeyron, président du club) est venu nous voir à l’entraînement ce mardi matin pour nous annoncer que le club avait besoin de 300 000 euros d’ici vendredi pour continuer à exister. Il nous a dit aussi que la mairie ne pouvait pas nous aider et je ne vois pas un partenaire arriver avec un chèque. Cette somme ne semble pas énorme mais sans elle, le club va être en cessation de paiement et donc va disparaître.

«On a donc décidé de ne plus s’entraîner »

Comment les joueurs ont-ils réagi ?
On est restés longtemps dans le vestiaire, c’est un gros coup de massue pour tout le monde, joueurs et staff. On ne s’attendait évidemment pas à ça. On s’était préparés à jouer en Ligue B mais on ne s’était pas préparés à ne plus avoir de boulot. En accord avec le staff, on a donc décidé de ne plus s’entraîner, on n’en voit pas l’intérêt. Les étrangers doivent arriver cette semaine. Ardo (Kreek, central estonien) est dans sa voiture et rentre de Pologne mais je me demande à quoi ça sert. La situation est vraiment dramatique.
Pouvez-vous rebondir ailleurs ?
Mais le marché est saturé. On n’a plus aucun moyen de se retourner. Des entreprises qui coulent il y en a souvent mais il y a des hommes et des familles derrière, on l’oublie trop souvent. Certains ont des enfants et vont se retrouver sans travail, sans appartement. Moi je vais débuter ma reconversion de kiné (dans le Val de Marne) que je devais mener avec le club. Je suis bloqué à Paris pour les études pendant 4 ans mais je n’ai plus de club et par conséquent plus de salaire et plus d’appartement.
Comment voyez-vous la suite ?
Il y a deux ans, je disputais les JO à Rio avec l’équipe de France et là ma carrière risque de se terminer sur une décision de la DNACG (NDLR. Le gendarme financier de la Ligue). J’ai toujours cru que je terminerai ma carrière sur une blessure, pas à cause d’une situation administrative. Je vais sans doute être obligé de trouver un job... On va dire que ce sont les épreuves de la vie et je ferai face. Il y a des gens dans des situations pires que nous mais c’est terrible.

spectateur a écrit:

Pas étonnant qu’il n’ait pas besoin de trouver du sponsoring privé. Mais le jour où les institutionnels ferment le robinet, ça devient problématique. Allez démarcher une entreprise et lui expliquer que c’est pour sauver le club qu’ils doivent donner qq sous....pas facile comme job, pas facile.

ppi a écrit:

Mais j'ai une question : vous trouvez qu'un rapport 0,9/1,4 de subventions publiques est élevées dans un club de Volley Français. En tout cas, sur la région parisienne, en tout cas sur la première couronne je pense que c'est monnaie courante.

cd31 a écrit:

ppi a écrit:

Mais j'ai une question : vous trouvez qu'un rapport 0,9/1,4 de subventions publiques est élevées dans un club de Volley Français. En tout cas, sur la région parisienne, en tout cas sur la première couronne je pense que c'est monnaie courante.

D'après le dernier rapport DNACG disponible sur le site de la LNV (pour la saison 2015/2016 donc 2 ans de retard), la moyenne des subventions en ligue A était de 803 813 euros et la moyenne des partenariats privés était de 405 137 euros.
Donc 66% de financement public (qui n'inclut pas que la mairie mais également l'intercommunalité et les différents conseils).

papa a écrit:

En ce qui concerne le PV 0,9/1,4 c'est un rapport de 64% de financement public, donc c'est la norme des autres clubs, il n'y a rien là de scandaleux!

Asuliste69 a écrit:

ViaducRouge.. les clubs qui ne trouvent pas de partenaires privés.. ce n'est pas parcequ'ils sont fainéants ou incompétents.. simplement quand les partenaires potentiels ne sont pas intéressés par le club de volley local.. on ne peux pas les obliger. Je suis très pessimiste pour l'avenir du volley pro en France.. les villes et collectivités locales ferment le robinet mais pour beaucoup il n'y a pas d'autres solutions que les subventions. Côté lyonnais on a tout essayé.. même le crowfounding lol. Quand on intéresse pas, on intéresse pas.

Asuliste69 a écrit:

ViaducRouge.. les clubs qui ne trouvent pas de partenaires privés.. ce n'est pas parcequ'ils sont fainéants ou incompétents.. simplement quand les partenaires potentiels ne sont pas intéressés par le club de volley local.. on ne peux pas les obliger. Je suis très pessimiste pour l'avenir du volley pro en France.. les villes et collectivités locales ferment le robinet mais pour beaucoup il n'y a pas d'autres solutions que les subventions. Côté lyonnais on a tout essayé.. même le crowfounding lol. Quand on intéresse pas, on intéresse pas

spectateur a écrit:

Où pourra, éventuellement, rebondir Dorian Rougeyron ? Curieux de voir quel club lui fera confiance si le PV s’arrête...curieux.

papa a écrit:

En ce qui concerne le PV 0,9/1,4 c'est un rapport de 64% de financement public, donc c'est la norme des autres clubs, il n'y a rien là de scandaleux!

IO 17 a écrit:

spectateur a écrit:

Où pourra, éventuellement, rebondir Dorian Rougeyron ? Curieux de voir quel club lui fera confiance si le PV s’arrête...curieux.

Tours, Chaumont, Nantes, Rennes ?? les clubs qui ont joué, d'après César, le rôle de Brutus

Pitouf a écrit:

Asuliste69 a écrit:

ViaducRouge.. les clubs qui ne trouvent pas de partenaires privés.. ce n'est pas parcequ'ils sont fainéants ou incompétents.. simplement quand les partenaires potentiels ne sont pas intéressés par le club de volley local.. on ne peux pas les obliger. Je suis très pessimiste pour l'avenir du volley pro en France.. les villes et collectivités locales ferment le robinet mais pour beaucoup il n'y a pas d'autres solutions que les subventions. Côté lyonnais on a tout essayé.. même le crowfounding lol. Quand on intéresse pas, on intéresse pas.

+1, tout ceci est bien triste mais le volley français l'a bien cherché maintenant les conséquences sont terribles et risquent de continuer dans les années futures ...

La LNV multiplie les mêmes choix stratégiques en termes d'exposition TV :

- en 2011, il donne les droits du championnat à MCS pour 4 saisons alors que beaucoup de personnes savaient qu'une nouvelle chaîne de sport (Be In Sport) allait être créer.
- en 2015, on préfère choisir la Chaine L'Equipe avec le traitement proposait pour cette chaîne (match coupé et match en différé le dimanche matin à 9h) alors que MCS (qui est devenu SFR Sport) proposait un match par journée de Ligue A qui aurait du être la norme d'un contrat TV digne de ce nom avec plus au moins le même montant par saison. Les matchs de championnat de France de basket, hand ou volley n'intéresse personne même en clair.
- en septembre 2018, toujours rien sur le nouveau diffuseur TV. Si les bleus sont champion du monde, une chaîne va peut être se manifester. Sinon, la LNV va peut être quémander quelque chose à un diffuseur sans contrepartie financière et les clubs vont sans doute donner de l'argent pour être diffuser une fois de temps en temps. Ou encore pire la LNV, va demander à la Chaine L'Equipe de diffuser de temps en temps du volley à 9 h le dimanche ou alors à 14h le lundi ou le mardi par exemple.

Enfin, hormis le journal le Parisien personne parle de la possible disparation du Paris Volley (pourtant le club français le plus titré du 21ème siècle) même pas le quotidien national sportif. Donc difficile, pour un investisseur tombé du ciel de s'intéresser au Paris Volley et d'essayer de 

Citation :

Le Paris Volley, c'est quasi fini
Publié le  mercredi 5 septembre 2018 à 23:57  

Sauf miracle, le club de la capitale devrait disparaître sportivement dans les prochains jours. La fin d'une époque.

 Guillaume Degoulet  
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Le palmarès est à couper le souffle. Vingt ans d'existence, vingt trophées. Dans soixante-douze heures, « au mieux », selon son président Michel Rougeyron, le Paris Volley aura pourtant sans doute mis la clef sous la porte. Cessation de paiement pour le champion d'Europe 2001. Mis K.-O. financièrement par une trésorerie à sec et des créances à honorer - autour de 250 000 euros -, le club de la capitale est au bord du précipice.
Relégation confirmée pour Paris
Reléguée administrativement en Ligue B pour « rupture d'équité » par la DNACG au printemps, déjà contrainte de laisser filer plusieurs internationaux (le Français Nicolas Rossard, l'Américain Mitchell Stahl), l'équipe parisienne est à l'arrêt complet depuis deux jours. « On ne s'entraîne plus avec l'accord de Dorian (Rougeyron, l'entraîneur), souffle l'ex-central des Bleus champions d'Europe, Franck Lafitte, vingt-neuf ans. À quoi bon  ? Je suis dégoûté comme tous les autres. »Principal bailleur de fonds du club depuis sa naissance à l'été 1998, à la suite de la fusion du PUC et du PSG version Canal +, la mairie suit avec attention un dossier qu'elle connaît sur le bout des doigts.
En mars dernier, l'adjoint aux sports de la ville était même venu plaider la cause du Paris Volley devant le Comité national olympique du sport français (CNOSF), saisi par les dirigeants après son exclusion des play-offs de Ligue A. « Depuis vingt ans, le club bénéficie du soutien inconditionnel de la ville, qui lui a versé près de vingt millions d'euros, soit près de 80 % de son budget, souligne Jean-François Martins, joint mercredi après-midi. Je me suis déplacé personnellement devant le CNOSF pour le défendre. Simplement, aujourd'hui, la situation budgétaire et comptable apparaît extrêmement délicate. La mairie ne peut pas apporter son concours pour éponger les dettes. Politiquement, juridiquement et financièrement, il nous est impossible de verser 300 000 euros d'ici à la fin de semaine. »
Tours - Cannes en ouverture
Avec l'aide active du patron du Paris université club omnisports, Michel Samper, Rougeyron père essaie donc de concocter une solution de dernière minute. « C'est douloureux pour tout le monde. Je dors mal mais je vais me battre jusqu'à la dernière minute en espérant un miracle. » Qui, davantage que l'arrivée d'un nouveau sponsor, pourrait ressembler à un ultime mail adressé à Anne Hidalgo, la maire de Paris.

Le palmarès du Paris Volley

Fondé en 1998
En Europe :
1 Ligue des champions (2001), 1 Coupe des Coupes (2000), 1 Supercoupe (2000) et 1 Coupe de la CEV (2014)
En France :
9 Championnats (2000, 2001, 2002, 2003, 2006, 2007, 2008, 2009, 2016), 4 Coupes (1999, 2000, 2001, 2004), 3 Supercoupes (2004, 2006, 2013).

spectateur a écrit:

Sur le quotidien l’Equipe ,version papier, est annoncée la « quasi » disparition du Paris Volley d’ici vendredi....à moins d’un miracle qui ne devrait pas venir de la mairie.
S’il y a des clubs élites qui veulent des joueurs (chômeurs et amateurs c’est faisable en élite pas en pro A ni B je crois) , il peut y en avoir dans qq jours. Rebondir en ligue A, pour un central au Tvb, c’est faisable sinon seule une blessure peut libérer une place sinon c’est départ à l’étranger ou chômage.
Je ne sais pas, si l’arrêt est confirmé, si le futur ex-président sera toujours l’ami de ses ex-joueurs ?

Tonton a écrit:

Le plus triste dans l'histoire du PV c'est que la dynastie Rougeyron avec son jusqu'au boutisme a planté les joueurs pour la saison à venir alors qu'ils savaient très bien que le club ne pourrait pas passer entre les gouttes une fois de plus. Folie des grandeurs aux conséquences désastreuses pour le volley Français et les joueurs qui ont eu la naïveté de croire des dirigeants d'entreprise familiale et non d'un club.